Les images sont difficiles à décrypter, mais une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrent plusieurs ursidés, cagoulés et plongés dans l’obscurité, semblant annoncer en Ariège l’ouverture de la chasse aux hommes.
Une réponse aux chasseurs ariégeois qui, dans une vidéo façon FNLC, ont annoncé «
la réouverture de la chasse aux ours » ? Toujours est-il que les Autorités s’émeuvent d’une autre vidéo tout aussi inquiétantes : cagoulés, à la seule lueur de pots de miel entreposés près d’une bougie, cinq ou six ours annoncent pour leur part l’ouverture de la chasse aux chasseurs.
« Il est évidemment difficile de traduire avec précision ce que disent ces ours », précise le zoologue Samuel Effenteau. En effet, la grammaire des grommellements de l’ours est particulièrement complexe, et un simple « groumpf » peut faire toute la différence. « Et pour ne rien arranger, ces ours ont un fort accent slovène ! », déplore le zoologue.
Toutefois, chacun s’accorde à penser que les ours ariégeois se déclarent prêts à dévorer « tous les cons avec des fusils » qu’ils croiseront sur leur chemin. Seul accroc au consensus : les experts débattent encore sur le terme exact employés par les ursidés. Il est possible en effet que les chasseurs soient plutôt désignés par les vocables « crétins », « abrutis », « demeurés », voire « trous du cul ».
Dans tous les cas, les Forces de l’ordre prennent la menace très au sérieux. « Bien sûr, les chasseurs sont armés et donc potentiellement en capacité de se défendre. Mais viser un ours avec trois grammes dans le sang, la moyenne pour les chasseurs de la région, n’a rien de facile. Seuls deux de nos hommes y sont parvenus en situation d’entraînement », nous confie le Commandant Delion.
La brigade anti-terrorisme a fait savoir qu’elle étudiait avec attention la vidéo. La crainte d’une radicalisation des ursidés sur le territoire français est bien présente dans l’esprit des policiers. « Nous en avons déjà arrêté trois qui tentaient de partir pour la Syrie », nous fait savoir l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. « Mais c’est très difficile d’identifier les sujets représentant une menace. Tous sont barbus de la tête aux pieds ! »