Dans le sillage de Christiane Taubira et en réaction aux prochaines dispositions constitutionnelles prévues par le gouvernement, c’est la Liberté qui a fait savoir aujourd’hui à la presse qu’elle présentait sa démission de la Nation Française.
L’annonce de cette démission surprise n’a pas ému outre-mesure la classe politique française. « La Liberté était un obstacle insupportable à la politique de sécurité menée par Manuel Valls et François Hollande. Sa démission est dans le fond une bonne nouvelle » déclare ainsi un député Socialiste, tandis que l’un de ses confrères Les Républicains ironise : « Je ne savais pas qu’elle était encore vivante ! En tout cas, elle ne me manquera pas. »
Apparue en 1789 dans le coeur des hommes de bonne volonté, la Liberté a compté comme une valeur politique fondamentale durant les dix-neuvième et vingtième siècles. Âprement combattue par ses ennemis, souvent foulée du pied, elle a également connu de grandes victoires qui animaient encore, voilà peu, l’idéologie d’un certain nombre d’élus de la République.
« La vraie liberté, c’est la Sécurité, déclarait récemment Manuel Valls dans un entretien avec la presse autrichienne. Et l’on n’est jamais autant en sécurité que lorsqu’il est interdit de manifester, de protester, de sortir de chez soi ou, plus généralement, de vivre. J’entends les protestations de tous ces bobos droits-de-l’hommistes. Elles proviennent parfois de mon propre camp, et je les respecte. Mais je les emmerde. »
Dans un communiqué laconique, le ministère de l’Intérieur a salué « l’action de la Liberté au cours des siècles » avant d’estimer qu’elle n’était « plus en phase avec les désirs et les besoins de nos concitoyens, ainsi qu’avec les réalités de notre époque marquée par le terrorisme. »
Au Front National, Florian Philippot va dans le même sens : « La Liberté, c’est l’immigration, c’est le chômage, c’est la délinquance et c’est l’islamisme. Nous ne lui disons pas merci ! »
Première conséquence immédiate de cette démission : les services gouvernementaux ont fait savoir que la célèbre devise française « Liberté, égalité, fraternité » devrait très rapidement être remplacée sur l’ensemble des bâtiments institutionnels et autres monuments historiques par ce nouveau triptyque :
ZÉRO TOLÉRANCE, ÉTAT D’URGENCE, DÉCHÉANCE
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