Un cran de plus dans l’horreur ? Selon des témoins présents dans la ville d’Alep, les avions de l’armée de Bachar al-Assad n’hésitent pas, après avoir visé les habitations civiles ou les hôpitaux, à déverser leurs bombes sur des chatons innocents.
Au moins une cinquantaine de victimes à Alep, c’est le bilan annoncé par Chatons-sans-frontières, quelques heures après qu’un bâtiment abritant de nombreuses familles de félidés ait été bombardé par l’armée syrienne. « Il ne fait aucun doute que ces bombardements visaient sciemment les chatons », affirme avec effroi la présidente de l’ONG, Mireille de Coque.
Des images effroyables – que nous ne reproduirons pas – de chatons morts ou blessés ont immédiatement parcouru les réseaux sociaux, soulevant une vague d’indignation sans précédent. En direct à la télévision, Vladimir Poutine lui-même n’a pu cacher son trouble face à ces clichés d’une rare violence, avant de prendre la défense de son allié syrien : « Rien ne dit que ces chatons ne sont pas juste tombés dans les escaliers », a-t-il notamment déclaré.
Tandis que le pape François a de nouveau lancé un appel à la paix, des milliers de manifestants de par le monde se sont réunis pour réclamer la fin immédiate des bombardements sur les chatons d’Alep. Mais la plus grande surprise vient de l’État Islamique qui a également, via ses réseaux de communications, condamné ces exactions.
Reste à savoir si ce massacre de chatons provoquera l’électrochoc tant attendu pour que le monde se penche sur la question des massacres en Syrie. Certains observateurs redoutent surtout un « effet Hiroshima ». En 1945, la décision de larguer la bombe A sur la cité nipponne avait en effet été précipitée par la publication, dans le magazine Life, de photographies de soldats japonais en train de torturer des bébés pandas.