Aujourd’hui l’essence, demain l’électricité, après-demain… l’oxygène ? C’est la menace brandie par la CGT, qui n’entend pas cesser sa lutte contre la Loi Travail et se dit prête à obtenir gain de cause par tous les moyens possibles.
Allons nous tous devoir retenir notre respiration ? Après le blocage des raffineries et peut-être des centrales, ce sont des dépôts d’oxygène que la CGT menace de bloquer si le gouvernement ne retire pas sa loi Travail. La chose est à prendre très au sérieux, le syndicat étant historiquement très ancré dans le domaine du brassage d’air.
« Cette loi, on n’en veut pas, on n’en veut pas, on n’en veut pas ! » a répété devant la presse Philippe Martinez, en tapant très fort du pied par terre avant de tirer la langue aux journalistes. Une fois calmé, le secrétaire général de la CGT a fait savoir qu’il envisageait d’empêcher l’émission d’oxygène sur le pays « entre trois à quatre minutes par jour, pour commencer. »
« Du point de vue humain, cela reviendrait à retenir son souffle environ vingt secondes toutes les dix heures, explique le scientifique Jean Contin. Ce sont surtout les conséquences écologiques d’un tel blocage qui pourraient s’avérer désastreuses ! »
Ségolène Royal a fait savoir que l’État n’hésiterait pas à puiser dans ses propres réserves d’oxygène. « Ce n’est pas dans ma nature de manquer d’air ! », a rappelé la ministre sur l’antenne de Radio Classique.
En attendant, souffreteux, tubards et autres asthmatiques se précipitent dans les dépôts d’oxygène pour faire le plein de bonbonnes, et cela au mépris des messages apaisants diffusés par le gouvernement.
« Cette loi, nous l’appliquerons, nous l’appliquerons, nous l’appliquerons ! » a répété devant la presse Manuel Valls, en tapant très fort du pied par terre avant de montrer ses fesses aux journalistes. « Ils peuvent nous empêcher de rouler, de nous éclairer, de nous chauffer ou de respirer, cela ne changera rien à notre détermination ! »
Quand on lui fait remarquer que les Français apparaissent, dans leur grande majorité, opposés à cette loi Travail, le Premier ministre assume. « J’ai fini dernier aux primaires du PS et je me suis retrouvé à Matignon. C’est bien la preuve que la majorité peut se tromper, et que j’ai toujours raison. »
La CGT est, de son côté, bien décidée à ne pas perdre la face. « D’autres actions sont envisageables : décréter une grève générale des intestins pour empêcher les gens de faire caca, couper le soleil pour plonger le pays dans l’obscurité permanente ou, s’il le faut, en dernier recours, invoquer Belzébuth pour déclencher l’Apocalypse sur Terre. », confie un responsable.
En prévision et pour parer à cette éventualité, le gouvernement a d’ores et déjà fait déployer plusieurs cordons de CRS devant les dépôts de crucifix de Vendée, d’Alsace et de Moselle.