Un effet de l’hiver particulièrement clément ? Mettant en avant une recrudescence d’attaques de troupeaux, les bergers – soutenus par les mouvements de chasseurs – ont demandé et obtenu auprès de madame Ségolène Royal l’autorisation d’aller tuer des ours dans les zoos de France.
La ministre de l’Écologie espère ainsi « mettre fin aux inquiétudes légitimes des bergers qui vivent dans la peur constante du Grand Méchant Ours », comme l’indique un communiqué diffusé lundi matin dans les rédactions ainsi que sur le site du ministère.
Yves Attangear, représentant du mouvement Bergers Extrêmement Énervés Et Haineux (BEEEH) a conscience que l’efficacité de la mesure est faible : « Bien entendu, les ours prisonniers des zoos sont rarement responsables des attaques de troupeaux. Nous somme dans le registre du symbole. Une manière de dire aux ours : vous tuez nos brebis ? Nous vous tuons en retour ! »
« Dans la région où je travaille, des ours il n’y en a plus. On les a tous tués. Donc, quand l’un d’entre-eux attaque mon troupeau, je dois bien aller là où il y en a pour leur tirer dessus. C’est logique ! » rajoute Benoît Lepoisson, membre du BEEEH ainsi que du CACA (Chasseurs Armés en Colère Acrimonieuse).
Une manifestation de protestation organisée par des mouvements écologistes, qui font notamment remarquer que les attaques de brebis sont rarement le fait d’ours ou de loups mais plutôt de chiens errants, a été interdite au nom de l’état d’urgence.
Interrogés sur la décision de sa ministre, Manuel Valls a rapidement évacué la question : « Pondre des lois ou des décrets à la con qui n’ont aucune efficacité mais font du symbole, c’est la marque de fabrique de notre gouvernement. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai rendez-vous à Radio Courtoisie pour y défendre la déchéance de nationalité. »
Les premiers ours seront abattus la semaine prochaine, la plupart n’ayant pas encore commencé à hiberner grâce à la douceur exceptionnelle de cet hiver. Le BEEEH envisage de demander à ce que l’autorisation soit également étendue aux ours polaires, ainsi qu’aux pandas.