Trop de plaisir au travail tue le plaisir : dans le département des Yvelines, décision médicale inédite, un agent de la police nationale a été mis en arrêt de travail pour… un trop grand nombre d’orgasmes durant l’exercice de ses fonctions. En cause ? Les contrôles d’attestation de déplacement dérogatoire, et la jouissive sensation de toute-puissance qu’elle entraîne chez les policiers.
« C’est vrai que depuis quelques semaines, on nage dans le bonheur », confie un représentant syndical de la police nationale. « Vous vous rendez compte ? On peut contrôler littéralement n’importe qui que l’on croise, contester son attestation selon notre bon vouloir, lui coller une amende de milliers d’euros et le menacer d’une garde à vue juste pour être dans la rue ! », applaudit-il.
Une satisfaction exprimée par la plupart des agents de police, qui n’en reviennent pas de pouvoir verbaliser à tout-va et commettre tous les abus de pouvoir qu’ils désirent avec l’assentiment de la population. « L’autre jour, j’ai mis une amende à une type en lui expliquant qu’acheter des baguettes de pain ne relève pas de l’essentiel. Et il a pris l’amende en me remerciant ! », salue l’un d’eux.
Mais pour Denis, la joie de travailler a passé un cran. Le jeune officier reconnaît avoir mouillé son uniforme à plusieurs reprises. « Le confinement a ouvert un champ des possibles que je ne pensais jamais connaître dans mon pays. Des admonestations gratuites, des amendes, des gardes à vue pour n’importe quoi, c’était juste trop, je ne contrôlais plus mon corps », confesse l’agent.
La médecine du travail a préféré mettre le policier au repos. « Une telle quantité d’orgasmes dans une journée est dangereuse pour un homme ordinaire. Et peut nuire à sa santé mentale ainsi qu’à sa fertilité », note le sexologue Philippe Hipourat. D’autres arrêts du travail sont-ils à prévoir ? « C’est probable », répondent les syndicats. Qui s’inquiètent également de cas de déprime lorsque la situation reviendra à la normale.
« Soyons francs : quand nos hommes ne seront plus en droit de contrôler et d’emmerder une mère de famille parce qu’elle fait son footing ou une vieille dame parce qu’elle sort son chien, ça va créer un manque. Retourner aux contrôles au faciès et à la chasse aux barrettes de shit risque de faire un choc », s’inquiète-t-il. Une cellule d’aide psychologique serait déjà à l’étude pour favoriser la transition.
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