Pour remédier à la pénurie de médailles qui touche le sport français au cours des olympiades brésiliennes, le Comité Olympique français a peut-être trouvé la solution : faire des menaces de sport adressées à Charlie Hebdo une discipline sportive reconnue par le CIO.
« Conar tu insult le proffètte », « sal paidé ta dis de mal de Griezmann », « on va vous kalaché avec des mitrayettes », ou encore « Craive en Enferre je vé te tué », les menaces de mort fleurissent sur les réseaux sociaux à l’intention de Charlie Hebdo à l’occasion de chaque nouvelle une du journal satirique.
Religieux susceptibles et autres illettrés déficients déploient beaucoup d’énergie à menacer l’équipe de dessinateurs et de journalistes de Charlie, une énergie qu’Alfredo Page, membre du comité technique de l’olympisme français, souhaiterait convertir en médailles tricolores.
« Il est évident que nous avons en France un stock très impressionnant de connards prompts à menacer de mort quiconque écrit ou dessine quelque chose qui leur déplaît. Et donc, autant d’athlètes qui s’ignorent ! Imaginez les jeux de Tokyo, trois français sur les marches du podium, une glorieuse Marseillaise retentissant dans le stade face à un public ému… » évoque Alfredo Page avant de s’effondrer en larmes.
Odile Péhaut, psychologue du sport, va dans le même sens : « Dans la plupart des disciplines sportives, la stupidité n’est pas un désavantage sans constituer pour autant un atout. Ici, nous pourrions exploiter à fond le potentiel de connerie qui s’accumule depuis des années dans les milieux religieux et parmi la beaufaille de France. »
Cependant, la proposition pourrait se révéler à double tranchant. Les violentes manifestations qui ont été observées dans le monde musulman à la suite de la parution du fameux « numéro des survivants » montre que les Français pourraient se heurter à une concurrence plus rude que prévue en termes de menaces grotesques pour des petits dessins.
Mais c’est aussi cette haine ambiante et cette bêtise internationale qui pourrait permettre in fine à la discipline d’être reconnue par les instances olympiques. Et s’inscrire dans le sillon philosophique de Pierre de Coubertin : « Toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus con ! »