Certes, Jurassic World est à la mode, mais bizarrement les Algériens préfèrent le voir au cinéma qu’au gouvernement. Candidat déclaré pour un nouveau mandat, le plus invalide des chefs d’état du monde a réveillé les ardeurs démocratiques du peuple algérien. Ironie de l’histoire : En passant de héros de la Libération à président conspué par son peuple, Boutef tient finalement plus du De Gaulle que du Senghor ou du Sankara.
Malgré son âge d’environ cent-cinquante-sept ans, Bouteflika n’a pas peur des acrobaties : le voici qui annonce des élections anticipées au cas où il serait élu. Utiliser sa démission comme promesse de campagne, voilà qui pourrait donner des idées à Macron. En attendant, manipulé au dernier degré par l’armée, Boutef reste sourd à la colère de la rue. Ou, comme on dit en Algérie : « l’AVC était fermé de l’intérieur ».