Et le revoilà le chêne, le monolithe, face à son « cher et vieux pays ». Car pour Charles De Gaulle, la France était vieille. Et face à la jeunesse de mai 68, De Gaulle s’est senti comme étranger au sein de son propre pays. Au moins, avec Pétain, on avait des souvenirs en commun. Ici, il fallait traiter avec des gens qui écoutaient Jimi Hendrix et n’avaient jamais lu Léon Daudet. La chienlit.
Philippot sur sa tombe, Morano qui cite sa « race blanche », Sarkozy l’atlantiste qui redécouvre le vocabulaire gaullien : le Général a le vent en poupe. L’avenir c’est hier, et l’on regrettera toujours le papi réac dont le portrait trône au-dessus de la cheminée. Après tout, un vieux râleur qui, dans la défaite, tire la couverture à lui, et se met à dos tout ce qui a le malheur de parler anglais : c’est ça la France !