Lui n’est pas mort avant d’être vieux et n’en avait certainement rien à faire. Chuck Berry c’était la génération 1.0 du Rock’n Roll, loin des simili-hippies braillards qui allaient lui succéder dix ans plus tard. Il est d’une génération où l’on ne mourait pas dans son vomi, mais au sommet de sa gloire dans un accident d’avion. Et c’est en 2017 que le créateur de la Duck Walk laisse les États-Unis présidés par un Donald.
Pendant ce temps, en France, on s’émeut du cancer de Johnny. Le décès de Chuck Berry n’émeut guère, il était loin, il était vieux, et soyons franc tout le monde le pensait déjà mort. Mais Johnny c’est autre chose : on va lui follower les métastases comme jamais. C’est qu’il ne faudrait pas qu’il nous claque entre les doigts pendant les élections. Et chacun de l’appeler à ses responsabilités : « Johnny, be good ! »