« Will you still need me, will you still feed me, when I’m sixty-four ? ». C’est probablement par amour des Beatles qu’Élisabeth Borne considère que les 64 ans comme âge de départ à la retraite ne sont « pas négociables ». Le problème, c’est que l’âge de départ de chacun d’entre-nous dans la tombe l’est encore moins, négociable. Et pour un certain nombre, il survient avant 64 ans.
Qu’Élisabeth Borne fixe des limites, cela n’étonnera personne. Austère comme une retraite au couvent, elle est bien plus crate que techno. Il nous fallait une Thatcher à la française pour asseoir la légitimité d’une femme à Matignon, quand Cresson n’était pas assez droite dans sa botte. Borne les a toutes dépassées sans jamais s’en donner l’air, comme dans la fable de La Fontaine, Le Lièvre et la tordue.