Triste Sarko, qui avait déjà son plan de second tour en tête, sa campagne présidentielle bien calée, son Premier ministre sous le coude et ses crocs de boucher bien affutés. Et au final, son ancien collaborateur fait de la résistance, et le voici relégué en troisième position. Les gens veulent du changement, clament les analystes, qui n’avaient rien vu venir. Comme si Fillon était entré en politique avant-hier…
Comme Trump aux États-Unis, Fillon affichait des allures de vainqueur tout en préparant sa défaite. Dans la journée du premier tour, il saisissait déjà le parti pour des malversations dans des bureaux de vote. Victorieux, il n’en parle plus. Et se rêve déjà à l’Élysée, loin de se soucier de Juppé. Il devrait se méfier pourtant : dans un combat de croque-morts, ça peut servir de passer l’arme à gauche !