La Cinquième République compte son lot de personnages flamboyants, d’hommes et de femmes d’État qui n’auront pas eu besoin de l’Élysée ou de Matignon pour marquer de leur prestance l’Histoire du pays et de ses institutions. Et puis toute une marmaille de plumitifs fatigués sans effort, surnageant au gré des remaniements dans le petit bassin de la médiocrité. De ceux-là, François Léotard aura été le maître-nageur.
S’il s’en trouve pour s’émouvoir de la disparition d’un invisible, pour se remémorer ces instants fugaces où le nom de Léotard fut à l’affiche en politique en même temps qu’au cinéma, le reste du monde était depuis belle lurette passé à autre chose. Avis donné à tous ces ministres de passage qui tentent de flamboyer sur les plateaux : la vie peut-être est ailleurs, quand on a le charisme d’un jésuite en cravate.