Il y a quatre ans, chacun donnait Hillary Clinton grande gagnante face à un Trump trop bête, trop binaire, trop sexiste, trop raciste. Aujourd’hui, la citrouille mal peignée règne sur ses fidèles anti-masque, coronasceptiques et partisans de la main tendue bien haut. Autant de croyants qui prêtent à leur prophète des intentions qu’il n’a jamais eu, et des succès parfaitement illusoires.
Forcément, en face, Biden ne fait pas rêver. Sympathique vieillard en peau de charentaise véritable, son seul aspect rock’n roll sont ses mains baladeuses, et c’est ce qu’on lui reproche le plus. Sleepy Joe ne s’est pourtant pas laissé faire face à un Trump aussi envahissant que son prédécesseur de Bush en Irak. Suffisant pour gagner ? Même pas. Mais déjà suffisant pour ne pas perdre. À ce stade, on prend.