Ça n’aura pas traîné : à peine un élu nationaliste prend-il la Région que les esprits s’échauffent et que l’on saccage une salle de prières musulmanes à Ajaccio. Les vandales prétendaient dénoncer les « zones de non-droit », suite à l’agression de pompiers dans un quartier sensible de la ville. Chez les Corses, on ne veut pas voir de képis dans le maquis, mais on réclame la maréchaussée aux pieds des HLM.
En juin, c’était l’idée que des écoliers puissent chanter un couplet de Imagine en arabe qui avait déclenché une vague de menaces. Une hystérie qui n’a même pas besoin du FN pour prospérer : sur l’île, les fachos ne se cachent pas dans un isoloir pour clamer son racisme, ils le crient dans la rue en toute impunité. Jean-Guy Talamoni l’affirme : « Le nationalisme corse n’est ni raciste, ni xénophobe. » Il lui suffit en effet d’être Corse.