On l’oublierait presque, avec une actualité atteinte de jaunisse aiguë, mais l’Assemblée nationale a adopté à la fin du mois de novembre l’interdiction de la fessée. Soit quelques jours avant que les CRS ne matraquent à tout-va les manifestations de lycéens, sur ordre de leur hiérarchie. « On n’éduque pas par la peur », déclare la ministre de la Santé. Mais l’option Lacrymo n’en sera pas moins au Bac cette année.
Bien sûr, pour certains, la fessée est un mode d’éducation comme un autre, qui apprend la vie à des enfants mal élevés. Au même titre que la baignoire est un excellent outil pour obtenir des aveux circonstanciés. La mesure est de toute manière purement symbolique : à l’exception de quelques curés, qui baissera les culottes des petits garçons et des petites filles au motif de prélever les empreintes digitales des parents ?