Ah, la magie du grand écran et celle du tapis rouge, des stars bouffies de leur importance et des sempiternels donneurs de leçons sur tout et n’importe quoi, des acteurs surpayés et des scénaristes grévistes. Le monde du cinéma est en effervescence, la Festival de Cannes a débuté, on se fourre la tête dans un bocal avec du Saint-Saëns plein les oreilles, les paillettes et le business dans les mêmes bobines.
Le cinéma peut bien se débattre avec ses sombres affaires de violences sexistes et sexuelles, ses producteurs violeurs, ses réalisateurs tyranniques et ses actrices victimes de tout, il demeure au final cette machine à produire du rêve en batterie, où l’argent est roi et la monnaie reine, inclusion oblige. Et pendant qu’on se focalise sur Adèle Haenel, Disney rachète le monde entier sans protestation. Sa devise? « Mine too ! ».