Valérie Pécresse est maligne. En balançant dans son discours la notion du « grand remplacement », elle a fait en sorte que personne ne remarque toutes les autres conneries qu’il pouvait contenir. Il est vrai que son phrasé poussif avait besoin de quelques formules chocs. Avec ses intonations aussi datées que le Carbone 14, la candidate LR tenait bien plus de Poincaré que de Cicéron.
Le grand remplacement, c’est comme la candidature de Christiane Taubira : un fantasme que certains s’acharnent à percevoir comme une réalité. Zemmour l’a installé dans le débat, Le Pen s’y complait, Pécresse s’y essaye. Pendant ce temps, Jadot parle de Juif de service, et Rousseau fustige Roussel pour aimer la cuisine française. Vivement que l’on remplace grandement tout ce petit monde.