Omar Mateen à Orlando, Larossi Abballa à Magnanville, et toujours ce profil du loup solitaire qui s’autoradicalise comme autrefois Jeanne d’Arc entendait des voix en gardant ses moutons. Finis les prêches clandestins dans des caves humides : aujourd’hui, n’importe quel crétin inculte et frustré peut embrasser la profession de martyr islamiste en deux clics malencontreux. En somme, l’ère de l’e-piphanie.
Bien sûr, la thèse du loup solitaire est commode quand les services de renseignement peinent à surveiller le troupeau. « On n’a pas vu le loup ! » peuvent-ils s’excuser ensuite en affichant une virginale candeur. Elle dédouane également les politiques de leur lâcheté face au radicalisme religieux, et leur met en prime les chasseurs dans la poche. Alors cessez de rire, charmante Elvire !