Et si on arrêtait de parler des virus quelques secondes pour se rappeler qu’il existe aussi des parasites ? Avec sa cérémonie des César, le monde du cinéma à la française nous pond le genre de productions dont il a le secret : un truc long et chiant, guindé dans la forme et légèrement immoral dans le fond. C’est dans ces moments-là que Claude Chabrol ou Jean Yann nous manquent le plus.
Faut-il vraiment s’attarder sur les scandales soigneusement préparés à l’avance, entre un réalisateur qui s’achète de la sulfure pour pas cher et une actrice qui se rend à la cérémonie juste pour la quitter avec fracas ? Les César sentent tellement la mise en scène qu’on les croirait réalisés par Bertrand Blier. Le tout autour d’un prix dont tout le monde se fiche, et surtout ceux qui aiment encore au cinéma.