Triste jeunesse : en mai 68, c’était « sexe, sexe, sexe », aujourd’hui c’est 666. Les Villiers, Boutin et autres tenants de la morale en berne peuvent s’en réjouir : les adolescents délaissent le stupre pour s’adonner à leur foi. Certes, le petit Jésus n’est plus de la partie, mais si les chrétiens n’aiment pas le satanisme, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes : ce sont eux qui l’ont inventé.
Henri Guaino, comme d’habitude, n’a pas manqué de monter sur ses grands chevaux : une génération de zombies, dit-il, qui ne respecte plus le sacré. Peut-être simplement qu’elle ne sacralise plus les mêmes choses. Quand des gamins sont plus prompts à partir faire le djihad ou profaner des cimetières qu’à écouter la parole sarkozyste d’Henri Guaino, la vieillesse des uns est probablement plus le problème que la jeunesse des autres.