Des pistolets qui pendouillent mollement, privés de leur jus, c’est bien ce qu’on appelle la panne des sens. Les stations-services sont tristes, et les pompes funèbres. Par crainte de la pénurie, des automobilistes parcourent les déserts urbains à la recherche d’un oasis sans plomb. Et pendant ce temps, Valls compense en se la jouant Clemenceau, figure de l’autorité bienveillante. En somme, il met un tigre dans son moteur.
Touché au réservoir, le peuple ne va t-il pas se soulever à son tour, crier « Vivent les litres ! À mort l’élite ! » en usant ses semelles sous les fenêtres des ministères ? Le Français est un veau qui devient vite chameau quand on l’empêche de rouler sa bosse. Et même dans un gouvernement où le Gattaz est à tous les étages, on connait l’importance stratégique de l’essence. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’il mène une politique tellement bidon !