Après Merah, on portait la kippa deux jours et on retournait aux élections. Après Charlie, On sortait dans la rue pour crier notre désir de liberté. Après le Bataclan, On reste chez soi et on se tait pour laisser les forces de l’ordre faire leur travail. C’est-à-dire : attendre le prochain attentat pour réclamer encore plus de lois répressives, et compter sur le Maroc pour nous dire où perquisitionner sur le territoire français.
Nouvelle idée de François Hollande : inscrire l’état d’urgence dans la constitution. L’urgence permanente, ou l’art de mélanger avec aplomb panique et précipitation. C’est plus simple que de s’interroger sur le radicalisme religieux, le recul de la laïcité ou la répartition des moyens alloués à la police comme à la justice. Des urgences, il y en a des tas : vive l’état d’urgence !