Comme une sirène d’ambulance prise dans les embouteillages, l’urgence n’en finit plus de s’éterniser et, comme disait l’autre, l’éternité c’est long, surtout vers la fin. Après avoir fait à Nice la démonstration de son efficacité, l’état d’urgence est reconduite sur l’échafaud de roues. C’est que c’est plus difficile de lutter contre des islamistes suicidaires que contre une insécurité statistique en une du Figaro…
Inefficace, l’état d’urgence ? Alors que la classe politique dans son ensemble se voit déjà en 2017, il permet au moins à quelques-uns se se croire, enfin, dans 1984. Un peu de romantisme en ces temps troublés, est-ce que cela se refuse ? Entre l’affolement de Valls, les pleurnicheries de Hollande et l’opportunisme électoraliste de la droite et ses extrêmes, on se dit surtout que l’urgence est dans un drôle d’État.