Il en a, Robert. Des bien grosses et bien juteuses. Et il le fait savoir à ses administrés, des Biterrois médusés qui rêvaient d’un roi de la bite pour se faire Béziers. Avec son look de premier de la crasse et son goût catholique pour les grandes morgues, Robert Ménard inspire la vulgarité comme d’autres l’enthousiasme : on vote pour Ménard comme on viole sa petite cousine. C’est l’instinct qui parle.
Ménard, c’est la France dédiabolisée du FN : des gros flingues pour la police, des grandes messes publiques, des fichages d’enfants, des montages photos mensongers et, récemment, une vidéo du bon maire expulsant en personne des réfugiés syriens, sous le titre « Vous n’êtes pas les bienvenus ». Après RSF, il ne reste plus à Robert qu’à fonder une nouvelle organisation : DAF – pour Déportés Aux Frontières.