Une semaine après sa mort, Valéry Giscard d’Estaing a droit à sa journée de deuil national. Juste le temps nécessaire pour s’assurer qu’il ne se relevait pas de son cercueil. Has been avant même que d’être, le président des cheminées et des avions renifleurs laissera peu dans les mémoires. Sauf ce moment de grande dignité, où il tourna le dos aux Français pour leur signifier tout son dédain face à la défaite.
Giscard aimait la chasse et les femmes, et l’on peut parier que dans son sommeil, il rêvait de mélanger les deux. Nanti de sa particule achetée au marché noir quelques générations auparavant, le bonhomme aura joué les modernes en même temps que les monarques. Sans jamais se départir de son mépris tout balzacien, ni de cette méchanceté de principe dont s’affublent les rois soulagés de leur trône.