Grande victoire pour les défenseurs de cette cause, attendue depuis plusieurs années : la cour d’appel de Toulon vient de reconnaître l’allergie aux allergies « à la con » — que certains spécialistes appellent également « allergies de merde » – comme une maladie liée au travail.
« La plupart des Français sont exposés dans le cadre de leur activité professionnelle à des gens souffrant d’allergies à la con » nous explique Maître Tuemouche, fer de lance de ce combat judiciaire. Il peut s’agir d’allergies à la con mineures, comme l’allergie aux cacahouètes, généralement sans gravité et se contentant de gâcher les repas d’entreprises ou les pots de départs à la retraite.
« Mais l’apparition plus récente de nouvelles allergies à la con, autour par exemple du gluten ou de l’électrosensibilité, sont nettement plus préjudiciables pour l’entourage. D’abord parce qu’elles présentent des risques de contagion. Ensuite parce qu’elles font chier la Terre entière. »
Le Dr Tuffe confirme cette analyse : « Prenez un cas concret. Votre voisine de bureau commence à éprouver des nausées après avoir découvert qu’une antenne relais a été installée, voilà trois ans, sur le toit de l’immeuble de l’entreprise. Dès le lendemain, une dizaine de salariés supplémentaire affirmera souffrir des mêmes symptômes. Et geindra sur la question en salle de pause jusqu’à provoquer des accès d’anxiété, voire de dépression temporaire, chez leurs collègues qui n’ont pas la chance d’être malades ! »
Naturellement, cette décision de justice ouvre la brèche à d’autres plaignants qui ne manqueront pas d’invoquer la jurisprudence, quitte à la pousser dans ses derniers retranchements. Un avocat parisien nous le confirme : « Une jeune femme végétalienne m’a contactée : elle est allergique à la viande que mange les autres et veut que son statut de victime soit reconnue, au nom de l’allergie aux allergiques aux allergies à la con. »
En effet, bien malin qui saura dire où commence l’allergie à la con. « Les contours sont très flous, reconnaît le psychiatre bordelais Eddy Mitchian. L’allergie aux piqûres d’insecte est socialement acceptée, mais quid de l’allergie aux morsures de poissons-chats ? Et que penser de la phobie administrative, qui n’épargne aucune classe de la société ? »
Maître Tuemouche balaye ces préoccupations d’un revers de manche : « Seule la Loi compte, le reste n’est que spéculation. Aujourd’hui, des milliers de salariés opprimés par des collègues détestant le parabène ou l’huile de palme pourront faire valoir leurs droits et réclamer des indemnités auprès de leur employeur ! »
Des droits qu’ils ne manqueront pas d’invoquer puisque, selon les études les plus récentes, il n’a encore jamais été observé nulle part dans le monde de véritable cas d’allergie au pognon.