Ce cri déchirant d’une mère, ce chant courageux contre la stigmatisation des individus, a fait le tour du monde et ému toute une planète. Les médias larmoyants et les démagogues du ça-ne-coûte-pas-plus-cher n’ayant pas le monopole du coeur, le Never Trust a décidé de publier à son tour ce texte merveilleux dans son intégralité.
Les mots sont importants ! Je suis depuis trois mois la maman d’une petite Natacha. Elle a deux bras, deux jambes, deux bonnes grosses joues, un appétit d’ogre, un sommeil de merde et elle me bouffe autant les seins que les nuits.
Aujourd’hui, à la boulangerie, une vieille dame n’a pas pu s’en empêcher : « oh le joli petit bébé ! » NON. Natacha n’est pas un « joli petit bébé », Natacha est un être humain qui se trouve actuellement être un bébé, mais ce n’est pas cela qui devrait la définir en tant qu’individu.
De la même manière, je sais que les voisins ne pensent pas à mal en disant de Natacha qu’est une « adorable petite fille », mais NON ! Natacha n’est pas une « petite fille », Natacha est un être humain qui se trouve être de sexe féminin, et actuellement de petite taille. Ne réduisez pas une personne à son seul sexe et à ses seuls centimètres !
Et son père n’est pas exempt de reproches : ma Natacha ceci, ma Natacha cela… NON. D’abord, Natacha n’est pas « ta » Natacha, il s’agit juste d’un individu dont il se trouve qu’elle a été en partie produite à l’aide de tes spermatozoïdes. Ensuite, elle ne s’appelle Natacha que parce que nous avons choisi ce prénom, mais nous n’avons pas le droit de considérer que c’est cela qui doit la définir en tant qu’être humain libre et indépendant.
Oui, les mots sont importants, aussi je vous demande d’arrêter d’appeler l’individu humain de sexe féminin actuellement bébé et enregistré sous le nom de Natacha sous des termes aussi stigmatisants. Car c’est ce genre de choses qui peuvent gâcher la journée d’une maman, ou plutôt d’un mammifère de type sapiens portant deux chromosomes X dont l’utérus a porté un individu libre et indépendant.
Merci de partager ce texte partout, tout le temps, jusqu’à ce que les internautes aient envie de foutre le feu à l’Internet.