La croisière s’amuse.
Les naufrages d’embarcation de migrants au large des côtes italiennes se suivent et se ressemblent, avec au bout du compte des dizaines, voire des centaines de vies emportées dans les eaux de la Méditerranée. Face à ce phénomène, l’Union Européenne se devait de réagir.
Elle l’a fait ce dimanche matin, en annonçant la création d’un vaste programme d’apprentissage de la natation dans les pays d’origine de ces candidats à l’immigration, et plus particulièrement la Libye.
« Le chaos qui règne dans ces nations secouées par le terrorisme et la guerre civile nuit évidemment à une instruction sportive de qualité. C’est notre devoir d’y pallier », a déclaré le président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker sur les ondes de Radio Évasion Fiscale.
Tandis que des fonds devraient être prochainement débloqués pour favoriser la construction de plusieurs piscines et autres équipements sportifs de qualité, la France a recommandé l’envoi sur place de Philippe Lucas, ex-entraîneur de Laure Manaudou. L’homme a fait ses preuves et chacun connaît la qualité autant que la rigueur de son enseignement.
Philippe Lucas, futur coach des boat-people ?
Les associations de défense de la Méditerranée saluent cette volonté politique, qu’elles jugent toutefois bien tardive. « Nous tirons la sonnette d’alarme depuis des mois : allons-nous encore longtemps laisser ces naufrages à répétition polluer la mer et traumatiser son écosystème ? », s’écrie dans un communiqué l’association Pélicans et Partage. La WWF a, de son côté, considéré qu’il fallait dorénavant classer le migrant libyen parmi les espèces maritimes menacées.
Quant aux militants des droits de l’Homme, ils ne décolèrent pas : « Bien sûr qu’on peut leur apprendre à nager, s’exclame le président de France Terre d’Asile de Fous, et après ? On les laissera patauger en attendant de les mettre dans l’avion une fois arrivés sur la plage ! »
Changer la donne ? « Si au moins il y avait des surfeurs en Méditerranée, ils n’auraient qu’à en mordre quelques-uns pour qu’enfin on s’intéresse à eux. Mais dans le cas présent, à moins d’accepter d’être pucés pour permettre aux scientifiques d’étudier la mécanique des courants marins, je ne vois vraiment pas ! »
