Trop c’est trop ! À droite comme à gauche, on exprime sa lassitude vis-à-vis de la question des « migrants » ou des « réfugiés » qui, depuis plusieurs mois, tentent par tous les moyens de trouver refuge en Europe. Y compris au péril de leur vie. Enfin un vrai sursaut national pour en finir avec le politiquement correct ?
« D’accord, ils se noient, ils meurent étouffés, électrocutés, dévorés par les loups ou je-ne-sais quoi encore, mais il y a tout de même des choses plus urgentes à traiter ! » s’exclame ainsi un responsable UDI du Nord-Pas-de-Calais, mettant en avant « la réforme des rythmes scolaires, qui oblige nos petits enfants à se lever le mercredi matin ! »
Au Parti Socialiste, on ne cache plus son pragmatisme : « Comment voulez-vous financer un plan européen pour empêcher ces hommes, ces femmes et ces enfants de mourir dans d’atroces souffrances ? Nous subventionnons déjà la FNSEA, les grands groupes de presse, les nationalistes corses, les nationalistes bretons, les aéroports de Notre-Dame-des-Landes et les émissions de Laurent Ruquier. Ce n’est pas comme si l’argent poussait sur les arbres ! »
Quant à l’UMP, sa parole est on ne peut plus claire : « Nous avons peur de Daech. Eux aussi ont peur de Daech. Ils devraient donc comprendre notre peur et nous laisser tranquilles, par solidarité et empathie. »
Fernand Maréchal, sociologue, décrypte ces prises de position : « Quand votre bébé attrape quelques boutons, vous avez bien plus envie de vous plaindre de votre marque de couche-culottes que de vous soucier des bébés des autres, ceux qui meurent noyés dans la Méditerranée. C’est humain. »
« Qu’est-ce qui intéresse les Français ? Vous croyez vraiment que ce sont ces milliers de gens qu’ils ne connaissent pas et qui s’appellent tous Omar ou Ahmed ? Non : les Français se soucient des radars sur les routes et des amendes de stationnement. Les Français se soucient de savoir si le boeuf qu’ils mangent a bien été élevé dans un mouroir à bestiaux français. Les Français veulent moins de gluten dans leur pain et moins de parabène dans leur shampoing. »
Et le sociologue de conclure : « Les Français sont des riches qui se prennent pour des pauvres. Et qui ne veulent se soucier que de leurs problèmes de pauvres riches. Pas de ceux des pauvres pauvres. C’est pourquoi vous n’entendrez jamais parler des problèmes des migrants, mais DU problème des migrants. »
Des migrants à qui l’on souhaite tout de même une bonne rentrée, en espérant que leurs cartables ne seront pas trop lourds !