Comme dessinait Franquin : faîtes défiler les militaires avec des guitares, et le peuple les adorera. Au ban de l’Europe, les Flamands ou la Ligue du Nord. Mais les Catalans, plein de soleil dans les yeux et de coups de matraque dans les urnes, on les adore. La motivation de leurs nationalistes est pourtant la même que celle de leurs confrères belges ou italiens : ne plus avoir à payer pour des provinces de crève-la-faim.
Toujours chatouilleux, le gouvernement espagnol n’a pas apprécié que Barcelone organise un référendum bidon. C’est que l’indépendance de ses provinces lui colle aux Basques, et ça ne date pas d’hier. Évidemment, des grands-mères en sang à la télévision, ça fait mauvais genre dans un pays où l’on ne trucide en public que des taureaux apolitiques. Disons-le, en matière de répression une fois encore, Madrid y est allé Franco !