Tout sauf des boute-en-train, les cheminots n’apprécient étrangement pas de se faire traiter de privilégiés par des millionnaires. La guerre du rail a commencé et semble partie pour durer longtemps: ce n’est pas Macron qui reste sur le quai, et ceux qui l’aiment prendront le car. Après tout, la SNCF rêve de faire sauter toutes les petites lignes: autant que les usagers s’habituent dès maintenant, eux aussi, à voyager En marche.
Bien sûr les syndicats s’époumonent en voyant quelques médias s’attarder sur la galère des passagers déçus. C’est bien connu: la grève est faite pour faire plaisir au peuple, qu’il supplie ensuite ses dirigeants de mettre fin à tant de délices. Journaleux, journalopses, ces méchants médias qui ne propagandent que dans un sens. Méluche a prévenu à demi-mot: une fois au pouvoir, ce sont eux les premiers qui monteront dans les wagons.