Il y a 50 ans, les étudiants en avaient marre de vivre dans une France gaulliste tellement sclérosée que Chaban y incarnait le top de la modernité. Les barricades ont fleuri au mois de mai comme les boutons sur les visages juvéniles de la contestation. Les étudiants bourgeonnaient de colère et se marraient follement sous les matraques des CRS. On était Charlie avant l’heure, Mick Jagger avait encore forme humaine, c’était le bon temps !
Nostalgie oblige, 50 ans plus tard, Macron nous joue les reconstitutions. Certes, les syndicats étudiants savent mieux manier la novlangue inclusive que l’orthographe de base, certes l’engoncement dans le politiquement correct rappelle plus Michel Droit que Cohn-Bendit, mais la rage au moins demeure. Pas gagné pour notre déjà-vieux jeune président de calmer tant d’ardeur. Réussira-t-il là où Biactol a échoué ?