« Vous êtes sérieux ? », a demandé la journaliste de France Inter à Nicolas Hulot, au moment où celui-ci annonçait sa démission. On se demande d’où provient sa surprise, Hulot a jeté tellement de fois l’éponge dans sa vie qu’on l’imagine se reconvertir en laveur de pare-brises ambulant. À moins qu’il ne s’agisse d’une question générique : Vous êtes sûr que vous n’êtes pas une blague, Nicolas Hulot ?
Il aura donc fallu dix-huit mois à monsieur Popularité pour réaliser qu’on le prenait pour un con. Son discours est émouvant : le pauvre homme est chagriné qu’on ne lui ait pas servi sur un plateau l’opportunité de changer le monde. Finis les petits pas et les renoncements, proclame-t-il. Une philosophie qu’il devrait juste s’appliquer à lui-même, car en matière de maturité, Hulot incarne tout sauf le développement durable.