Ils sont plusieurs centaines de suicidaires à avoir adressé une lettre de protestation à la direction de la SNCF ainsi qu’aux sièges nationaux de la plupart des syndicats du pays. Le motif de leur colère ? S’emmerder sur les rails les jours de grève.
« Comment je crève si tu fais la grève ? » C’est le slogan affiché par l’Union des Suicidaires de France face aux mouvements sociaux touchant le transport ferroviaires. Sa présidente, Lycie Hyanure, s’en explique : « chaque année, ce sont plusieurs dizaines de suicidaires qui sont privés d’une mort violente et absurde à cause de ces grèves à répétition. Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons du service public ! »
L’Union a donc invité ses membres à envoyer une même lettre de protestation, demandant aux syndicats et à la SNCF de prendre ses responsabilités, et « d’assurer un service minimum d’écrasement des personnes ». Le texte stipule notamment : « Écrabouiller les suicidaires a toujours fait partie des traditions du monde du rail. Entre les retards, les annulations de dernière minute et les grèves, il semble que vous fassiez tout aujourd’hui pour vous y dérober ! »
En guise de représailles, certains suicidaires envisageraient même de faire la grève du suicide. Une menace prise très au sérieux par le gouvernement, tant elle pourrait avoir des conséquences nuisibles à la tant désirée inversion de la courbe du chômage.
Et lorsque l’on fait remarquer à Lucie Hyanure que le train n’est pas la seule manière de mettre fin à ses jours, elle tempête : « Pendant que certain s’allongent sur les rails en vain, d’autres meurent confortablement dans des avions qui s’abiment en mer, sans rien avoir demandé. Je suis désolée, mais tout le monde n’a pas les moyens de se payer un billet pour l’Égypte ! »
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