Le Never Trust est fier de vous présenter un entretien exclusif avec le président de l’UMP, qui oeuvre actuellement à changer le nom de son parti pour « les Républicains » – tout en travaillant sur sa très probable candidature aux élections présidentielles de 2017.
Pourquoi changer le nom de l’UMP ?
Les sigles, c’est dépassé. C’est pour les vieux et les juppéistes. Les Français veulent du renouveau et la meilleure manière de leur en donner, c’est de changer le nom de ce qui existe déjà.
Beaucoup contestent ce choix des Républicains…
C’est parce qu’ils n’aiment pas la République. Quiconque n’aime pas ce nouveau nom est suspect de sentiments fascistes ou monarchistes. C’est cela qui en fait la force !
Vous aviez aussi pensé au Rassemblement.
Oui, je voulais quelque chose en R. Comme Réhabilitation. Rancune. Revanche. Mais le Rassemblement était déjà pris par quelqu’un qui ne voulait pas rassembler avec moi. J’ai donc choisi d’aller rassembler ailleurs.
C’est un nom qui a été choisi pour durer ?
Au moins jusqu’en 2017. Ensuite, je pense que La France serait un bon nom pour un parti de majorité. Ainsi, tous ceux qui s’opposeraient à nous seraient des ennemis de la France. Et puis je pense que nous pourrons in fine nous faire appeler Les Êtres Humains, ou même plus simplement L’Humanité, si le journal a fait faillite d’ici-là.
Quel est votre opinion sur l’Esprit du 11 janvier ?
J’y avais également pensé pour remplacer UMP, mais ça faisait un peu long.
Quels seront les points principaux de votre programme en 2017 ?
Je veux plus d’argent pour nos polices, plus de porc pour nos écoles, plus de Carla chez les disquaires, moins de voile dans les universités, moins de pauvres dans nos rues et moins de migrants dans nos mers. Et je nommerai mon fils à la tête de la Banque de France.
Lequel ?
Je ne sais pas, un des trois. Le petit, peut-être. Il a déjà tellement tout, je ne sais plus quoi lui offrir à Noël.
Comment va Giulia, au fait ?
Très bien. Elle va sur ses quatre ans, là. Elle tient beaucoup de sa maman : elle est presque aussi grande que moi.
Comment envisagez-vous la suite des opérations ?
Je vais occuper le terrain en proposant une nouvelle idée par jour : en ce moment, je veux faire travailler gratuitement les chômeurs, demain je préconiserai l’interdiction de la mendicité le long des autoroutes, et après-demain je m’opposerai au Halal imposé dans les kebabs. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi. Ou plutôt : de m’entendre parler de moi.
Et si le succès n’est pas au rendez-vous ?
Je changerai. De nom, je veux dire. Paul Bismuth, Président de la République et des Républicains, ça sonne bien, non ?