Le chanteur d’origine grenobloise Calogero a vivement réagi aux dernières violences commises récemment dans la Capitale des Alpes. Et menacé dans une interview accordée au Parisien d’écrire une nouvelle chanson si la situation ne s’apaisait pas rapidement.
« Un jour au mauvais endroit »… Quiconque a eu cette chanson coincé dans la tête comme un morceau de salade entre les dents connaît le pouvoir de nuisance de Calogero. En représailles à l’assassinat des jeunes Kevin et Sofiane à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, le chanteur d’origine grenobloise n’avait pas hésité en effet à composer l’irréparable.
Après plusieurs incidents, la Capitale des Alpes a connu un nouvel épisode de violence avec la tentative d’incendie de sa caserne de gendarmerie, revendiqué par un groupuscule anarchiste. Le sang du chanteur n’a fait qu’un tour, et ses propos au Parisien ne laissent pas de la place au doute : « Si ces actes de violence et de lâcheté perdurent, je n’hésiterai pas à écrire une nouvelle chanson afin de les dénoncer ».
Une menace prise très au sérieux par la Sacem. Sous couvert d’anonymat, l’un des membres de son conseil de sécurité confie son inquiétude : « Nous savons que Calogero est parfaitement capable de passer à l’acte. Il peut sembler inoffensif avec ses airs de Polnareff du peuple, mais le sous-estimer serait une grave erreur ».
Le maire de Grenoble a, pour sa part, tenté de ramener le calme dans un communiqué diffusé sur les médias locaux. « Je partage l’indignation de monsieur Calogero et condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence et de provocation. Mais nous devons nous garder de toute réaction disproportionnée qui pourrait plonger la ville, sinon le pays, dans une situation chaotique », écrit-il.
Une lueur d’espoir : les auteurs de la tentative d’incendie semblent prêts à se plier aux exigences du chanteur. « Face à l’irresponsabilité des menaces de Calogero, nous choisissons l’apaisement et suspendons nos actions le temps que le chanteur revienne à la raison », indique un communiqué publié sur le site d’expression libre Indymedia Grenoble. le texte n’a cependant pas encore été totalement authentifié par les Autorités.